Avoir des bébés en bonne santé est une chose, avoir de bonnes croissances en est une autre. Il y a énormément de facteurs qui influence sur la croissance des bébés. Je vais vous en faire un petit résumé tout au long de cet article. Je tiendrais compte que mes différentes lectures, de mes discussions avec des éleveurs et aussi de mes propres observations à l'élevage. Tout d'abord qu'est ce que la croissance ? Il s'agit ni plus ni moins de l'évolution du poids et des mensurations de l'animal en fonction de son âge. On parle alors de GMQ, le Gain Moyen Quotidien (en g/j pour les gerbilles). Il y a deux grandes catégories de facteurs influençant le GMQ : les facteurs génétiques et les facteurs environnementaux. Commençons par le facteur génétique. Tout comme pour les gènes de couleurs, il y a des gènes qui programment la prise de poids. Ils ne sont pas encore maitriser chez la gerbille car l'étude du GMQ est moins utile que pour des animaux de rente. Toutefois, si les deux parents ont eu une croissance plutôt lente, il y a de fortes chances pour qu'il en soit de même pour leur progéniture. Les facteurs environnementaux peuvent avoir un impact très important sur la croissance de nos petits. Bien que les gerbilles soient des animaux principalement crépusculaires, elles ont besoin d'une certaine durée de luminosité dans la journée. Des études ont montrés qu'une photopériode trop courte va ralentir la croissance testiculaires des jeunes mâles. Mon expérience personnelle confirme ces études et même au-delà. Avec une durée d'éclairement quasi nulle, la croissance est perturbée et ce, pour tous les individus de la portée peu importe le sexe. La température doit également être surveillée. Les bébés sont nidicoles il ne sont donc pas dotés du mécanisme de thermorégulation, ils ont besoin d'une température de 35°C. Toutefois le nid que construisent les parents, doit répondre à ce besoin. Mais attention, une température trop basse, ne simplifiera pas le travail des parents, et la température du nid risque d'être un peu trop basse elle aussi. Même lorsque les gerbillons savent réguler leur température, il est plus intéressant de maintenir une température avoisinant les 20-21°C. Se réchauffer demande de l'énergie, et l'énergie qu'ils utilisent pour se réchauffer c'est de l'énergie de perdue pour la croissance. A présent, parlons un peu de la mère. Cette dernière joue un rôle très important lors de la croissance de ses bébés. Le nombre de nouveaux-nés influe sur la croissance. Les petites portées auront un meilleur GMQ que les portées nombreuses. Les premiers jours, les bébés grandissent plus vite lorsque leur mère est expérimentée. La lactation de la femelle est plus efficace et elle est plus mature, elle passe plus de temps avec ses petits. Il est fréquent de remarquer un ralentissement de la croissance entre 20 et 30 jours, au moment du sevrage. Cela se traduit par une alimentation solide pas assez riche pour des jeunes en pleine croissance.
J'ai également remarqué que la taille de l'habitat a son importance. J'ai déjà été contrainte de placer des petits dans des habitats un peu limite en superficie, les bébés placés dans un espace restreint ont vu leur GMQ diminuer. Le stress est également un bon ralentisseur. L'expérience se fait facilement, une cohabitation suffit. Je vous parle beaucoup de ralentissement de la croissance, mais l'opposé est également néfaste. Des troubles ostéo-articulaires sont remarqués lorsque le GMQ est trop important. En effet, le squelette n'est pas assez résistant pour supporter le poids des muscles qui grandissent trop vite. Voici la courbe moyenne du poids de mes portées depuis 2015. J'ai malheuresement perdu mes données antérieures.
On remarque 2 "cassure" sur cette courbe. Cela s'explique, par mes dernières portées, qui ont une excellente croissance. Elles ont fait le test d'un nouvel aliment, il sera donc adopté si les croissances des portées suivantes sont aussi bonnes.
0 Commentaires
Tout comme les meriones unguiculatus, les bébés gerbillus cheesmani sont nidicoles. C'est-à-dire qu'ils naissent sans poils et totalement dépendants de leurs parents. Pour le moment mes observations ne portent que sur les 13 bébés nés de l'union de Life & Dexter. Jour 4 Jour 14 Jour 19 Jour 29 2 mois
3 mois Retrouvez toutes les photos sur la page du couple. Cet article sera mis régulièrement à jour, à mesure que les bébés grandissent.
La lactation est la période où la mère allaite ses bébés. La plupart du temps tout se déroule sans encombre. Mais il faut tout de même prendre certaines précautions pour assurer une lactation convenable, pour que les bébés en profitent pleinement. Tout d'abord nous verrons qu'elles sont les précautions à prendre pour que la mère dispose d'une quantité et d'une qualité satisfaisantes de lait. Par la suite, nous verrons plus en détails la synthèse du lait puis la raison pour laquelle le stress est néfaste sur la lactation. Sans entrer dans les détails, le lait est composé de plus de 87% d'eau, le restant représente entre autres, les protéines, les minéraux et le lactose. Il est donc indispensable pour la mère d'avoir de l'eau fraîche à disposition en permanence, sa consommation d'eau sera augmenter durant l'allaitement. Durant la lactogénèse (la production du lait hors période de lactation), il est intéressant de proposer à la mère des aliments riches en azote afin de lui procurer un lait de bonne qualité. En effet, c'est la matière azotée qui contient la majeure partie des protéines. On retrouve l'azote dans la luzerne, le foin enrubanné ou encore le regain. Ces types de foins doivent être rationnés, environ une poignée par jour suffira. Entrons maintenant un peu plus dans le détails de la production du lait. La lactogénèse débute grâce à la gestation, suite au bouleversement hormonal et notamment avec la baisse du taux de progestérone qui va déclencher la production de la prolactine. Cette dernière est responsable de la synthèse du colostrum (le premier lait qui contient un maximum d'anticorps). La lactopoïèse, à ne pas confondre avec la lactogénèse, correspond à l'entretien de la production laitière durant la lactation. Cette fois ce sont des stimuli qui vont permettre la libération du lait. Parmi ces stimuli on retrouve l'action des bébés sur les tétines de la mère et l'environnement qui est également une énorme source de stimuli (visuel, sonore,etc...). Ces derniers envoyent des signaux au cerveau, et plus particulièrement sur l'hypophyse (partie à la base du cerveau). L'ocytocine, hormone utilisée pour l'éjection du lait, agit sur les cellules myo-éphitéliales présentes sur les acini mammaires provoquant ainsi leur contraction et permettre au lait d'être expulsé dans les canaux galactophores et d'arriver dans le trayon. Les acinis mammaires sont semblables à des petites poches recouvertes d'une membrane : les cellules myo-éphitéliales. Lorsque ces dernières se contractent la poche se retrouve rétrécie et le lait contenu dans l'acinus est expulsé. La durée de vie de l'ocytocine est courte, à peine 5 minutes. Après cette période, l'ocytocine n'agit plus donc le lait ne peut plus être éjecté, la tétée doit donc se faire durant ce laps de temps. Mais il arrive parfois que la lactopoïèse soit bloquée à cause d'éléments perturbateurs. Parmi eux on retrouve le stress. Le stress génère plusieurs hormones, parmi elles, on retrouve l'adrénaline. Or cette dernière a un effet antagoniste sur l'ocytocine. De ce fait l'ocytocine se retrouve bloquée et ne pourra plus provoquer les contractions des acini. Sans ces contractions, l'éjection du lait est rendue impossible, malgré tous les stimuli, aucune goutte de lait ne sortira de la chaîne mammaire. Vous comprendrez donc qu'une femelle trop stressée, de par son caractère et/ou de son environnement, ne pourra pas avoir une lactation correcte. En plus des effets néfastes du stress sur la mère, les bébés souffriront de faim. Vous aurez beau prendre toutes les meilleures précautions durant la lactogénèse, si la mère connait trop de stress, elle n'aura qu'une infime quantité de lait à proposer à ses bébés durant sa lactation. Et cela engendra de gros problèmes de croissance voire le décès prématuré des petits.
La litière de copeaux de bois est la plus répandue, la plus simple à trouver et la plus économique. Mais attention cette litière peut s'avérer être un poison qui va lentement contribuer à la mort de vos petits rongeurs. Comme vous le savez, les rongeurs vivent dans leur litière, ils y mangent, fouinent, grattent et urinent dedans. Dans un premier temps nous allons nous intéresser à l'urine des rongeurs et plus particulièrement à la composition de l'urine des gerbilles de Mongolie. Ensuite nous verrons plus en détails les différents copeaux de bois, puis les raisons de leur dangerosité. Que contient l'urine des gerbilles ? L'urine est le produit des résidus que le métabolisme n'a pas absorbé, elle est donc constituée des déchets de l'organisme. Nous y retrouvons des protéines, de l'urée et de l'urochrome. Les protéines étant délicates à digérer, nous en retrouvons dans les déchets. L'urochrome est un pigment rougeâtre présent à faible dose dans l'urine, c'est lui qui est à l'origine de la couleur. L'urée est le résultat de la dégradation de l'azote. C'est ce dernier composant qui nous intéresse aujourd'hui. Avant de se dégrader en urée, l'azote passe par le stade : amoniac. Chez la gerbille cette teneur en urée peut s'élever jusqu'à 0,30 g/L d'urine soit environ 4%. Les différents de copeaux de bois Comme il existe plusieurs bois différents, il existe donc plusieurs copeaux ! On va simplifier les bois en les classant en deux catégories : les résineux et les non-résineux Les résineux regroupent tous les arbres sécrétant de la résine, on les appelle aussi des "conifères" du fait de la forme de leurs fruits. Toutefois certains conifères ne contiennent pas de résine. Cette catégorie regroupe les arbres tels que le pin, le sapin, le cèdre ou encore l'épicéa. Dans la catégorie des non-résineux, on retrouve des arbres comme le chêne, le peuplier, le noyer ou le bouleau. Le cèdre et certains thuya contiennent de l'acide plicatique qui est souvent à l'origine de pathologies hépatiques, respiratoires et dermiques. Chez l'Homme, l'acide plicatique est à l'origine de problèmes respiratoires comme l'asthme. La résine contenue dans les conifères possède entre autre, du colophane. Ce dernier dégage du phénol (dit aussi acide carbolique) au contact de l'urée, donc il se dégage du phénol à chaque fois qu'un rongeur va uriner dans sa litière. Les actions du phénol Le phénol est une substance volatile toxique et corrosive, qui provoque des brûlures chez les organismes vivants. Les rongeurs vont donc respirer cet acide ce qui va provoquer des irritations du système respiratoire et des atteintes au cerveau. Les conséquences En respirant ces émanations d'acides (acide plicatique et acide carbolique) au qotidien, le système immunitaire va tourner à plein régime en permanence. Ce qui va fatiguer votre animal et provoquer un décès prématuré. Si ce n'est pas l'épuisement qui va être en cause, cela sera des pathologies respiratoires, hépatiques et/ou dermiques avec l'apparition de tumeurs par exemple. Pour conclure, les copeaux de bois sont dangereux pour nos petits rongeurs mais aussi pour nous ! Cependant, seuls les copeaux de résineux présentent de tels dangers. Les copeaux de peuplier ou de bouleau peuvent convenir. Surveillez bien vos paquets, s'il n'y est pas mentionné le bois utilisé, il vaut mieux le reposer car les copeaux de résineux sont souvent présents. Sources : Diverses études (animalières, humaines et botaniques) Diverses thèses vétérinaires |
Mot de l'auteurL'élevage ne se résume pas uniquement à reproduire des animaux, mais également améliorer et en apprendre plus sur les espèces. Catégories
Tout
|